Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) se réjouit de l’adoption à l’unanimité de la proposition de loi de Laurence Rossignol visant à reconnaître le préjudice subi par les personnes condamnées sur le fondement de la législation pénalisant l’avortement, et par toutes les femmes, avant la loi n° 75-17 du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de la grossesse.
RECONNAÎTRE LE PRÉJUDICE SUBI PAR LES FEMMES
Cette proposition de loi a pour objectif de faire reconnaître par la Nation les souffrances et les atteintes aux droits et à la santé des femmes provoquées par les lois ayant réprimé l’avortement en France.
Après la dépénalisation de l’avortement par la loi Veil de 1975 et les diverses avancées législatives obtenues depuis, ce texte est une nouvelle étape dans la longue route des femmes vers la libre disposition de leur corps.
Le groupe SER se réjouit que l’histoire de l’avortement et de sa répression, cette histoire de toutes les femmes, devienne aujourd’hui une mémoire partagée et reconnue par la Nation française.
LA MENACE ANTI-IVG PERSISTE
Les anti-choix bénéficient de soutiens médiatiques et financiers colossaux. Il y a un mois à Munich, le vice-président états-unien J.-D. Vance est venu expliquer à l’Europe que les lois sanctionnant le délit d’entrave à l’IVG étaient une atteinte à la liberté de conscience. Le 28 février 2025, pour son dernier créneau à l’antenne, la chaîne C8 a choisi de diffuser un film militant hostile à l’avortement.
Malgré l’offensive internationale, la France ne plie pas. La proposition de loi du groupe SER s’adresse à toutes les femmes dans le monde qui se voient refuser le droit à l’avortement, à toutes celles qui luttent pour le défendre, aux 38 millions de femmes qui chaque année sont contraintes de recourir à un avortement clandestin.
Parce que l’histoire des femmes, parce que la place des femmes dans l’histoire restent encore à écrire, cette proposition de loi installe également un comité chargé de recueillir les témoignages documentant l’histoire des femmes qui ont connu l’avortement clandestin.
En adoptant la proposition de loi de Laurence Rossignol à l’unanimité, le Sénat prouve qu’il existe un consensus autour du droit à l’avortement en France.