𝗣𝗟𝗙𝗦𝗦 𝟮𝟬𝟮𝟲 : 𝗹𝗮 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲 𝘀𝗲́𝗻𝗮𝘁𝗼𝗿𝗶𝗮𝗹𝗲 𝘀’𝗮𝗰𝗵𝗮𝗿𝗻𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗳𝗿𝗮𝗴𝗶𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗿𝗲𝗳𝘂𝘀𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗼𝗺𝗶𝘀


Du 19 au 26 novembre, le Sénat a examiné le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026.
Refusant toute forme de compromis, la droite sénatoriale a méthodiquement défait les quelques avancées obtenues à l’Assemblée nationale. Elle a par ailleurs persisté dans une vision réactionnaire, s’attaquant aux plus fragiles et refusant d’augmenter la contribution des plus aisés : suppression de la suspension de la réforme des retraites, retour du gel des minima sociaux, allongement du temps de travail, refus de faire contribuer les revenus du capital… Cette réécriture méthodique aboutit à un texte politiquement et socialement inacceptable.
Conformément aux engagements que je porte, j’ai été le seul sénateur morbihannais ce jour à voter contre le texte porté par la droite sénatoriale (Détail du scrutin pubic : https://www.senat.fr/scrutin-public/2025/scr2025-61.html)
Avec 59 heures de présence en séance et 19 interventions, j’ai défendu, avec mes collègues du Groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER), les valeurs qui fondent notre modèle social : la justice, la solidarité, l’accès aux soins et la dignité au travail. Face aux choix profondément injustes et brutaux de la droite sénatoriale, je resterai pleinement engagé pour protéger les plus modestes et garantir un système de sécurité sociale fidèle à ses principes fondateurs.
Parmi mes principales interventions, à retrouver en vidéos :
– Hausse de la CSG sur les revenus du capital.
Nous avons porté une hausse modérée de la CSG sur les revenus du capital pour assurer une contribution équitable. J’ai regretté que la droite préfère préserver les hauts revenus plutôt que de renforcer la solidarité.
– Allongement du temps de travail.
Je me suis opposé à une mesure imposant 12 heures de travail supplémentaires par an à tous les salariés. Cette mesure, qui revient à « faire travailler plus pour gagner moins », est injuste pour celles et ceux qui exercent des métiers pénibles et un mauvais signal envoyé aux travailleurs qui subissent déjà l’usure professionnelle.
– Franchises médicales.
J’ai refusé la hausse et l’extension des franchises médicales qui pénalisent les personnes malades, les populations rurales et les foyers modestes et accroissent le risque de non-recours aux soins.
– Transports sanitaires : Belle-Île, Groix et zones rurales.
J’ai défendu des régulations adaptées aux contraintes spécifiques de nos territoires insulaires et ruraux. À Belle-Île-en-Mer, à Groix et dans les communes classées France Ruralité Revitalisation, l’accès aux soins dépend directement des transports sanitaires : il est essentiel de les soutenir.
– Situation des EHPAD.
J’ai plaidé pour une contribution des groupes privés lucratifs afin de renforcer le secteur public en grande difficulté. Les dérives observées dans certains établissements rappellent l’urgence de replacer la dignité et la qualité des soins au centre de la prise en charge. J’ai également alerté sur la perte de liberté réelle des familles face à des tarifs privés très élevés et à la baisse des effectifs. La complémentarité public/privé doit se fonder sur l’éthique, pas sur la rentabilité.
– OnDam : défendre l’hôpital public.
J’ai voté contre un ONDAM (Objectif national de dépenses d’assurance maladie) insuffisant et insincère, en dénonçant un budget qui ne permet pas à notre système hospitalier de répondre aux besoins réels des patients et met les professionnels en situation de souffrance.
– Suspendre l’application de la réforme des retraites.
J’ai été le seul sénateur du Morbihan à voter pour le maintien de cette suspension, issue d’un compromis obtenu par les socialistes à l’Assemblée nationale, face à une réforme brutale et injuste, en particulier pour celles et ceux qui ont les carrières les plus pénibles. La droite a balayé ce compromis, mettant ainsi à mal la perspective d’adopter ce PLFSS 2026.
