Le 5 novembre 2024 restera comme un mardi noir pour l’emploi dans notre pays […]. En deux annonces, Auchan et Michelin ont brutalement acté la disparition de plus de 3 600 emplois. Je veux ici exprimer, au nom de notre groupe, notre totale solidarité avec les salariés et leurs familles. Car oui, une entreprise, une usine, c’est avant tout une grande communauté humaine, qui ne se gère pas avec un tableau Excel.
Le 5 novembre 2024, le groupe Michelin a annoncé brutalement la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, supprimant 1254 postes, dont 299 à Vannes. Le jour même, je me suis rendu sur le site vannetais pour entendre les salarié·e·s et leurs représentants syndicaux et interroger la direction sur les motivations de cette décision, les mesures d’accompagnement social et l’avenir du site.
Le lendemain au Sénat, lors de la séance des questions d’actualité au Gouvernement, j’ai interpellé le Ministre de l’industrie sur la déprise industrielle et la nécessité d’une action publique résolue pour défendre efficacement les salariés, protéger durablement nos entreprises, nos emplois industriels et notre souveraineté productive, en cohérence avec les objectifs de décarbonation.
« J’ai échangé hier, sur le site sexagénaire de Vannes, avec la direction et les représentants des salariés. Je peux témoigner du désarroi, de l’incompréhension et de la colère de ces derniers : ils n’ont eu de cesse de fournir tous les efforts attendus, ils fabriquent des produits qui dégagent des marges, ils permettent à l’entreprise de rémunérer généreusement ses actionnaires et ce sont pourtant eux qui servent de fusibles. Dans ces conditions, leur accompagnement social et la revitalisation des territoires sont un minimum, auquel nous serons très attentifs. […]
Protéger l’existant, ce n’est pas protéger l’existant politique. Or nous avons l’impression que vous voulez maintenir à tout prix une ligne qui ne produit pas d’effets et qui est même désastreuse sur le plan économique, ce dont nous avons une fois de plus l’illustration. En outre, pour créer des emplois dans nos territoires, nous avons besoin d’une France et d’une Europe beaucoup plus volontaristes, qui mettent les moyens, appliquent les règles et les fassent respecter. »
Présent le 8 novembre 2024 dès 6h45 devant l’usine pour redire mon total soutien aux salariés et à leurs familles. J’étais à leurs côtés dès le premier jour et le resterai autant que nécessaire. Dans la continuité de ma question au Gouvernement, je leur ai rappelé mon engagement à défendre l’avenir des emplois industriels en France et en Europe. Je les ai également informés d’un prochain déplacement du président de la Région Loïg Chesnais-Girard (qui est intervenu le 21 novembre 2024) et de la mobilisation sans faille de la collectivité régionale pour accompagner au mieux les salariés et le territoire. Et comme je m’y étais engagé, j’organise des échanges réguliers avec l’ensemble des organisations syndicales pour garantir le meilleur accompagnement social et humain.
6 décembre, 20 décembre, 24 janvier : points réguliers avec les représentants du personnel (CGT, CFDT, CFE-CGC) sur les cycles de négociations en cours dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi.
Le 7 février 2025 à Vannes, réunion du comité stratégique Michelin en préfecture. Dans cette instance, j’interviens régulièrement pour vérifier que les engagements pris en faveur des salariés et du territoire sont effectivement tenus.
Le 7 avril à Vannes, réunion du comité stratégique Michelin en préfecture.
Le 2 juin, rencontre avec les représentants des salariés dans la continuité de nos échanges réguliers.
Le 6 juin, participation à la concertation territoriale organisée par le groupe Michelin pour la reconversion de son site vannetais.
Le 26 juin, j’ai représenté le président de la Région Bretagne pour la signature de la Convention de revitalisation entre l’État et Michelin. L’une de mes grandes priorités est de m’assurer que les promesses de créations d’emplois de Michelin conduiront bien à des créations nettes et non à des transferts plus ou moins déguisés.