Entremont à Missiriac : protéger les salariés et anticiper l’avenir

L’annonce, en janvier dernier, de la fermeture programmée à l’horizon 2028-2029 de l’usine Entremont à Missiriac a suscité une vive inquiétude pour les 150 salariés, leurs familles et les élus locaux. Beaucoup ont découvert cette décision dans la presse, provoquant un sentiment de trahison et une forte incompréhension quant à la méthode employée. Site historique du territoire depuis plus de 70 ans, l’usine est très étroitement liée à la vie économique et sociale locale.

Le 7 avril, je me suis rendu à Missiriac à l’invitation de la Maire, Christelle Marcy. Nous avons longuement échangé, puis nous nous sommes rendus sur le terrain. La commune pourrait accueillir une nouvelle activité, sous réserve de démantèlement, de réhabilitation et, possiblement, de renaturation du site existant. Nous avons également visité la station d’épuration et rencontré la direction de cet équipement dont l’avenir préoccupe légitimement les élus locaux.

J’ai pris l’engagement de relayer, auprès des services de l’État, les demandes de la Maire concernant la mise en place d’une instance telle qu’un comité stratégique associant les collectivités et les acteurs concernés. Il est aussi impératif de poser clairement les enjeux liés à la STEP, rénovée avec de l’argent public mais utilisée principalement par l’entreprise. 

Nous refusons que se répètent les mêmes logiques qui ont pu être observées ailleurs, avec la privatisation des bénéfices et la socialisation des pertes. Toute la transparence doit être faite (notamment sur les investissements réels de l’entreprise ces dernières années) et des garanties solides doivent être apportées face aux conséquences pour les familles, les agriculteurs et les collectivités locales. La priorité doit également être donnée à la recherche d’un nouveau projet industriel pour ce territoire d’excellence.